Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 13/12/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

VUIBERT Rémy


Ecole française

Quart de plafond avec architecture et sculpture feintes. Projet pour l'escalier de l'hôtel de La Vrillière à Paris

Vers 1645

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RF 1175, Recto

Numéros de catalogue :
Inv. français, t. XIII B1950

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
VUIBERT Rémy
Jacquot, Dominique

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS XVIIè s
Lavallée, Monique
Attribué à POUSSIN Nicolas

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
école de POUSSIN Nicolas

TECHNIQUES :
Plume et encre brune, lavis brun, sur esquisse à la pierre noire, aquarelle rose et verte.
H. 00,222m ; L. 00,273m

HISTORIQUE :
J.-E. Gatteaux (L. 852) ; don en 1881 (L. 1886 a).
Dernière provenance : Gatteaux, Jacques Edouard
Mode d'acquisition : legs
Année d'acquisition : 1881


COMMENTAIRE :
Attribué à Vuibert par Dominique Jacquot qui l'a identifié parmi les anonymes français du XVIIe siècle, ce quart de plafond a été mis en relation avec le couvrement d'un escalier construit en 1644 dans l'aile droite de l'hôtel de La Vrillière par Claude Mignot (détruit en 1714). Henri Sauval y décrit, en effet, une cage « quarrée longue, ornée de bustes à l'antique et couronnée d'un dôme peint à fresque par Remi». Si le quadruplement du dessin n'emplit pas parfaitement la cage d'escalier telle qu'elle apparaît sur un plan de Robert de Cotte, l'hypothèse reste néanmoins très convaincante. Le dessin ne permet pas de savoir si le plafond était à voussure ou à pans, ce dernier type étant plus familier à Vuibert. La feuille porte les traces de mise en place de la fausse architecture. Si les lignes de l'appareil de pierre et des tables de marbre sont dessinées à main levée, Vuibert a en revanche défini, à l'intersection de la médiatrice de chaque côté et des bissectrices des angles adjacents, un point de fuite à partir duquel il a construit pilastres et colonne. Dès lors, le décor du plafond devait s'ordonner suivant quatre points de vue, selon une partition fréquente dénoncée par Abraham Bosse. Le caractère minéral du dessin s'accorde bien à un décor d'escalier, où prédominent les effets de stéréotomie et d'ornementation sculptée. (B. Gady in cat. d'exp. 'Peupler les cieux. Les plafonds parisiens au XVIIe siècle', Paris, musée du Louvre, 2014, n° 5) Voir aussi J.-F. Méjanès, Musée du Louvre, Cabinet des dessins - Inventaire Général des dessins français, Lettre P, Paris, 1997, R.M.N., n° 1950, p. 516 (école de Poussin). Claude Mignot, « Pour un grand peintre retrouvé : Rémy Vuibert », Revue de l'art, no 155, 2007-1, p. 21-44, not. p. 26 et 42, fig. 10, note 57 (Rémy Vuibert). Dominique Jacquot, « Le chaînon manquant retrouvé : le Jugement de Salomon de Rémy Vuibert », Revue de l'art, no 155, 2007-1, p. 45-50, not. p.50, note19, fig. 7 (Rémy Vuibert).

INDEX :
Collections : Gatteaux, Jacques Edouard
Lieux : Paris, Hôtel La Vrillière, oeuvre en rapport, Paris, Hôtel La Vrillière
Personnes : La Vrillière, Louis Phélypeaux de+
Sujets : ARCHITECTURE - Ignudi - décor d'architecture - décor
Techniques : aquarelle rose - aquarelle verte - encre brune - lavis brun - pierre noire - plume

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 19, p. 98