Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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ASSELIJN Jan


Ecole hollandaise

L'arc de triomphe de Constantin, à Rome

1650

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 22420, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII27797
MA12628

Numéros de catalogue :
Hollandais H8

LOCALISATION :
Grand format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
ASSELIJN Jan

TECHNIQUES :
Pierre noire, lavis brun. Annotation à la plume encre brune : 'Asseliÿn ft/ Roma 1650' et d'une autre main : 'Arcus Constantini'. Collé en plein sur un montage du XVIIIe siècle.
H. 00,320m ; L. 00,423m

HISTORIQUE :
Saint-Morys - Saisie des biens des Emigrés en 1793, remise au Museum en 1796-1797 ; marque de Louvre (L. 1886).
Dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Mode d'acquisition : saisie des Emigrés
Année d'acquisition : 1793

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1697, chap. : Ecoles diverses, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12628.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 4. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles, dont quatre cartons à trois dessins, deux à quatre, et seize à deux. 130 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]] Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41

COMMENTAIRE :
'Dans cette vue latérale de l'Arc de Constantin prise depuis le Colisée vers la colline du Palatin, Asselyn insiste particulièrement sur les effets lumineux sans oublier les notations pittoresques telle la masure attenante qui sera heureusement détruite après le milieu du siècle. Les mentions documentaires concernant les dates des voyages et du séjour de l'artiste à Rome ne sont guère nombreuses mais on sait qu'il s'arrêta suffisamment longtemps à Lyon en 1644 sur le chemin du retour vers les Pays Bas pour s'y marier. La date de 1650 écrite sur le dessin par un collectionneur non identifié, mais dont la graphie rappelle les annotations portés par Schellinks sur les dessins d'Asselijn, ne peut être considérée comme une preuve de l'exécution du dessin à Amsterdam, longtemps après le retour d'Italie. L'hypothèse d'une vue rétrospective semble peu vraisemblable en raison de la justesse des observations qui donnent à cette feuille imposante un charme particulier, bien éloigné des visions archéologiques évocatrices de la grandeur de Rome. Au contraire, l'accent mis sur la décrépitude de ce monument construit par l'empereur Constantin pour commémorer sa victoire sur Maxence au pont Milvius en 312, place le dessin parmi les témoignages émerveillés de la vie quotidienne d'un artiste du nord à Rome, la capitale du monde antique qui est encore dans la première moitié du XVIIe siècle la capitale du monde chrétien. Arrivé à Rome entre 1635 et 1642, Asselyn se fait une place au sein de la colonie des peintres de son pays « De Bentveughels » sous le surnom de Crabbetje (petit crabe) en raison d'une difformité de la main gauche, et a pu entrer en contact avec les artistes des autres nations, les Lorrains, tel Claude Gellée, le Français Poussin, comme avec les ¿uvres des compatriotes qui l'avaient précédé : Pieter van Laer, Cornelis van Poelenburgh, Bartholomeus Breenbergh. La colonie des Hollandais qui arrivèrent par vagues successives en Italie, après avoir traversé la France s'était spécialisée dans le paysage et les scènes de genre, un genre vite apprécié par la clientèle romaine férue de peinture. Asselijn semble avoir énormément dessiné à Rome et dans les environs au milieu des ruines, car tout au long de sa brève carrière il réutilisera ses impressions de la chaude lumière du sud dans ses tableaux. Lors de son séjour à Paris en 1644-45 il fournit des dessins au graveur Gabriel Perelle qui édite une suite de 18 paysages romains. Le style des douze dessins préparatoires identifiés se démarque des feuilles de la période italienne par l'usage d'une préparation à la pierre noire et de rehauts de lavis gris et par une recherche de précision dans tous les détails. Curieusement le motif de l'Arc de Constantin travaillé au lavis brun se singularise par rapport aux autres études d'Asselijn au lavis gris d'après des monuments antiques tel L'Arco degli Argentari du musée Boymans van Beuningen de Rotterdam (Schatborn, 2001, p. 104) et ne réapparaitra pas dans son ¿uvre dessiné ou peint. Ses dessins ont à plusieurs reprises servi de modèle à Schellinks' (Catherine Loisel, dans cat. exp. Voyager et dessiner : Dessins du Musée du Louvre et du musée d'Orsay, 1580-1900, par C. Loisel, L. Angelucci, F. Joulie, I. Julia, N. Lemoine-Bouchard, Ch. Leribault, Moscou, Galerie Tretiakov, 21 septembre - 14 novembre 2010, n° 6 - catalogue publié en langue russe). Voir aussi : Frits Lugt, 'Inventaire Général des Dessins des Ecoles du Nord. Ecole Hollandaise', 2 vol., Paris, 1929-1931, n° 8 ; cat. exp. Le dessin à Rome au XVIIe siècle, par Roseline Bacou et Jacob Bean, Paris, musée du Louvre, 1988, n° 6 ; Anne-Charlotte Steland, 'Die Zeichnungen des Jan Asselijn', Fridingen, 1989, n° 134.

INDEX :
Collections : Saint-Morys
Lieux : Rome, Arco di Costantino
Sujets : Arc de Constantin
Techniques : lavis brun - pierre noire

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 9, p. 305