Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 06/09/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BOUCHARDON Edme


Ecole française

La Dacie en pleurs

Vers 1723/1732

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24318, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII14955
MA12455

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BOUCHARDON Edme

TECHNIQUES :
Sanguine. Bords droits, celui de gauche découpé d'un carnet. Verso : en haut à gauche, 88 D au graphite, 88 repris dessous à la plume et encre brune ; traces de frottement de sanguine. Filigrane : oiseau posé sur trois monts dans un cercle (le haut est coupé).
H. 00,198m ; L. 00,132m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1544, chap. : Ecole française, Volume D. (...) Numéro : 12455. Nom du maître : Idem [[ Bouchardon /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 88 D. Désignation des sujets : Une femme esclave. Dessin à la sanguine, ainsi que le suivant. Dimensions : H. 20 x L. 13,5cm. Origine : Idem & Donné par Mr. Girard /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD40 Note relative à la saisie informatique : Désignation des sujets : la technique, précisée dans la notice n° 12455, concerne vraisemblablement les notices n° 12455 à 12483..

COMMENTAIRE :
D'après le relief de la Dacie dite Cesi, fragment de la clef de voûte d'un arc retrouvé sur le Forum de Trajan, appartenant peut-être à l'entrée monumentale, aujourd'hui au palais des Conservateurs, à Rome, où il fut installé en 1720 (Inv. 776 ; voir Haskell et Penny, 1988, no 98, p. 213-214). (J. Trey, Inventaire général des dessins du musée du Louvre. Ecole française. Edme Bouchardon. 1698-1762, n°1) La figure que Bouchardon a copiée sur cette feuille a été traditionnellement interprétée comme une personnification de la province de la Dacie captive en pleurs depuis qu'Ulisse Aldrovandi l'a décrite comme telle dans ses Antichità della Città di Roma (...) Jonathan Richardson senior et junior déclaraient la Dacie « incomparable » dans leur guide d'Italie publié en 1722, puis insistaient dans leur édition française de 1728: « l'expression du visage [...] est extrêmement belle et fort touchante ». C'est précisément ce qui a retenu l'attention du sculpteur dans ce dessin où les seuls traits fortement appuyés sont ceux marquant les sourcils froncés et la petite bouche tombante du triste visage posé dans la paume de la main. Comme souvent, l'artiste s'est intéressé aux drapés, qu'il a toutefois retranscrits assez sommairement en de longues courbes, sans s'attarder sur les ombres des plis. Les trophées à l'arrière-plan et la frise de feuilles d'acanthe dans la partie basse du relief ont été reportés, dans leur disposition et leur décor, très fidèlement par rapport à l'original, mais par un tracé extrêmement léger et rapide (...)Son lointain écho se retrouve dans des figures que Bouchardon créa bien des années plus tard (...)Le traitement rapide, beaucoup moins fini et soigné que celui des grandes copies de l'Hercule et de la Flore Farnèse par exemple, mais surtout le petit format et le bord gauche découpé incitent à penser que cette feuille appartenait à un carnet de dessin. Les dimensions et le filigrane pourraient laisser entendre que la petite sanguine du Louvre correspond peut-être à l'une des pages manquantes du second volume du Vade Mecum. (Anne-Lise Desmas, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, p. 79).

INDEX :
Lieux : Dacie, Rome, Forum de Trajan, oeuvre en rapport
Sujets : Allégorie de la Dacie captive
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 129