Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 06/09/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BOUCHARDON Edme


Ecole française

Laocoon

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24017, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII14648
MA12148

Numéros de catalogue :
Guiffrey et Marcel G382

LOCALISATION :
Grand format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BOUCHARDON Edme

TECHNIQUES :
Sanguine. Bord inférieur gauche déchiré. Trace de pliure horizontale au milieu. Au verso, en haut à gauche '21 B' au graphite, '21' repris à la plume et encre brune. Filigrane : AM cœur surmonté d'une fleur de lys VIMAL + AUVERGNE / grappe de raisin / 1742
H. 00,585m ; L. 00,438m

HISTORIQUE :
Avant dans l'Album Edmé Bouchardon -1-, au folio 9. Atelier de l'artiste de son séjour à l'Académie de France à Rome à son décès en 1762 ; collection de sa soeur Marie-Thérèse Bouchardon et son époux, François Girard ; legs à leur fils Louis-Bonaventure Girard ; legs à son cousin Edme Voillemier (1745-1827), fils de Nicole Catherine Bouchardon ; don à l'empereur Napoléon Ier à la demande de celle-ci ; entré au Louvre en 1808
Dernière provenance : Voillemier, Edme
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1808

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1514, chap. : Ecole française, Volume B. (...) Numéro : 12148. Nom du maître : Idem [[ Bouchardon /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 21 B. Désignation des sujets : Torse du Laocoon, vu par devant. Dimensions : H. 58 x L. 44cm. Origine : Idem & Donné par M. Girard /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD40 Note relative à la saisie informatique : Désignation des sujets : la technique, précisée dans la notice n° 12128, concerne en fait les notices n° 12128 à 12229..

COMMENTAIRE :
Pendant les premières années de son séjour romain, Bouchardon a copié les antiques à la demande de Charles-François Poerson, alors directeur de l'Académie de France à Rome (cf A. Roserot, Edme Bouchardon, dessinateur; Paris, 1895, p. 14 : " Poerson fit d'abord travailler les élèves d'après l'antique, et c'est peut être à cette époque qu'il faut placer l'éxécution de vingt-cinq dessins du Louvre, d'après le Laocoon, l'Apollon du Belvédère, la flore et l'Hercule du palais Farnèse, etc.; mais le duc d'Antin voulait qu'on fit copier aux élèves les tableaux des grands maîtres. Le vieux directeur finit par céder, et dès le mois de mars 1724 Natoire, Delobel, Adam et Bouchardon obtenaient l'autorisation de dessiner d'après Raphaël, dans la salle du Vatican."). De plus, une copie en plâtre du Laocoon se trouvait à l'Académie de France à Rome, comme l'indique l' état des appartements dressé par Nicolas Vleughels au duc d'Antin le 26 mars 1727 (A. de Montaiglon et J. Guiffrey, Correspondance des Directeurs de l'Académie de France à Rome avec les surintendants des Bâtiments, vol. 7, Paris, 1887-1912, p.334 : « Les statues sont le Laocoon, l'Hercule qui porte un enfant et une Muse ... »). Cependant, le papier utilisé pour cette série d'après le Laocoon porte un filigrane correspondant aux années parisiennes du sculpteur. Elle a donc probablement été exécutée d'après un plâtre de la collection de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Voir J. Trey, 'Inventaire général des dessins - Ecole française. Edme Bouchardon', Louvre éditions / Mare & Martin, 2016, n° 462 Voir dans la même série : INV 24008, INV 24013, INV 24014, INV 24015, INV 24016, INV 24018, INV 24019, INV 24020, INV 24021, INV 24022, INV 24023, INV 24024, INV 24025, INV 24026, INV 24027, INV 24028, INV 24029 (...)autres dessins (...) ainsi que neuf autres du fonds du Louvre, montrent la figure du père : ils ont été faits devant un moulage comprenant la tête et la partie centrale du corps, tronqué à la naissance des cuisses, à l'épaule droite et à l'avant-bras gauche, avec seulement un fragment du corps du serpent dans le haut du dos. Bouchardon les exécuta sans doute comme exemples pour les jeunes artistes, lorsqu'il était professeur à l'Académie royale de Paris, où se trouvait un moulage du groupe. Par la multiplicité de leurs points de vue, les sanguines montrent comment l'artiste souhaita apprécier tous les volumes de cette figure sans jamais privilégier un angle en particulier. Le style des dessins s'avère légèrement différent de celui de la feuille romaine. Certes, la silhouette est toujours marquée par un cerne fortement appuyé, mais le trait est plus franc et rapide, voire très anguleux, avec des interruptions. Le réseau de hachures dans le fond, toujours en diagonale ascendante vers la droite, est beaucoup plus large, le crayon de sanguine non aiguisé ayant été balayé très vite. La musculature, même si elle est très soignée, est rendue avec moins de modelé, avec des hachures larges elles aussi, et les jeux d'ombres et de lumière sont systématiquement contrastés. L'effet d'ensemble est tout compte fait moins subtil, plus synthétique. La présence de repentirs pour la démarcation de la silhouette laisse d'ailleurs penser que ces sanguines furent faites rapidement. Ces feuilles, ainsi que les autres du fonds du Louvre représentant des jambes des figures du groupe 9, attestent en tout cas l'intérêt de Bouchardon envers la statuaire antique tout au long de sa carrière et non pas exclusivement pendant ses années romaines. (Anne-Lise Desmas, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, pp.83-84).

INDEX :
Collections : Girard, Louis Bonaventure - Voillemier, Edme - Girard, Marie-Thérèse et François
Lieux : Rome+, Rome, Vatican, Musei Vaticani, oeuvre en rapport
Personnes : Laocoon
Sujets : Laocoon
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 87