Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 04/12/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Gravé par

CALLOT Jacques


Ecole française

Balli di Sfessania
Smaraolo cornuto - Ratsa di Boio

Vers 1620/1622

Estampe

ETAT :
Épreuve du 1er état

TECHNIQUES :
eau-forte

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
L 45 LR/625 Recto

Anciens numéros d'inventaire :
644

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil : Callot Jacques -5-
L 45 LR
Folio 4
rapporté au recto

ATTRIBUTION ACTUELLE :
Gravé par CALLOT Jacques

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Des inscriptions sous chaque personnage: 'Smaraolo cornuto.', 'Ratsa di Boio.'
Dimensions à la feuille : H. 00,071m ; L. 00,092m

HISTORIQUE :
Acquis par James Mayer de Rothschild en 1856; legs à Edmond James de Rothschild; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
On situe généralement cette suite de vingt-quatre pièces gravées à l'eau-forte autour des années 1621-1622, après le retour d'Italie de Jacques Callot. Parmi les soixante-six dessins s'y rattachant, seuls les seize du British Museum ont servi au report. Ce sont de petites figures isolées, à la pierre noire, sensiblement au même format que les gravures. Son séjour de douze ans en Italie a affecté de façon définitive son œil et sa vision. Son œil, parce que les spectacles de cour et de rue étaient nombreux à Florence, et que son maître, l'ingénieur Giulio Parigi, en était le grand ordonnateur. Sa vision, parce que le théâtre lui a suggéré ces dispositions en profondeur par plans successifs, comme les coulisses d'un décor, ainsi que le jeu des proportions. D'après J. Blanchard (dans cat. exp. Jacques Callot. Prints & Related Drawings, sous la direction de H. Diane Russell, Washington, National Gallery of Art, 29 juin-14 septembre 1975, Washington, National Gallery of Art, 1975) et de D. Posner (in « Jacques Callot and the Dances called Sfessania », The Art Bulletin, vol. 59, n° 2, 1977, p. 203-216), Callot n'a pas représenté des types fixes de la commedia dell'arte, mais plutôt du spectacle de rue. Une troupe de comédiens ne comprenait qu'un petit nombre d'acteurs. Ici, on dénombre beaucoup trop de capitaines (vingt-huit) et de zanni (treize) pour cinq figures féminines ; pas de Dottore, ni de Pantalon, ni d'Innamorato, personnages indispensables au bon déroulement d'une intrigue. Selon Posner, il s'agirait de la représentation d'une danse populaire maltaise du type moresca, devenue napolitaine sous le nom de Sfessania et accompagnée d'un air adressé à Lucia Canazza Bernovalla, jeune femme morte et symboliquement ramenée à la vie au rythme d'une chanson. Les mots inscrits sur le frontispice ne sont donc pas les noms des musiciens mais les paroles de leur chanson. Ainsi, la phrase 'che buona mi sa' peut être interprétée comme une variante de 'Cocozza de vino bona me sa' que l'on pourrait traduire ainsi : « Un pichet de vin m'aide à me sentir bien. » De même, le terme Cucurucu serait une interjection comique à l'intention de Lucia. Les connotations érotiques de cette suite ne font pas de doute. Outre les sexes bien visibles et les postures grossières, les lunettes que portent certains personnages sur leur masque au nez proéminent donnent à voir ce qui doit être caché et cachent ce qui est au vu de tous. (I. Leunuque in cat. exp. 'Masques, mascarades, mascarons', Paris, Musée du Louvre, 2014, p. 216 et 217, n°32)

DESCRIPTION DU RECUEIL :
Relié en demi-maroquin rouge à coins. Ex-libris du baron James Mayer de Rothschild sur le contreplat devant. H : 00,475 m L : 00,343 m D : 00,050 m Livre ouvert : 00,665 m

INDEX :
Collections : Rothschild, James Mayer de
Sujets : théâtre - Commedia dell'Arte - comédie - bal