Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 02/02/2022 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Attribué à

BOUCHARDON Edme


Ecole française

Tête de jeune femme, coiffée d'un foulard

Vers 1735/1745

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24711, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII31289

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
Attribué à BOUCHARDON Edme

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
BOUCHARDON Edme
Kopp, Edouard, 2016

TECHNIQUES :
Dessin restauré. L'ancienne feuille de montage a été intégrée dans le nouveau montage après restauration Sanguine. Feuille très oxydée. Anciennement doublé d'une feuille bleue. Filigrane illisible.
H. 00,379m ; L. 00,266m

HISTORIQUE :
Année d'acquisition : 1793


COMMENTAIRE :
Une tête de femme très proche, attribuée à Bouchardon, est conservée à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. Représenté de face, le modèle porte également un fichu, mais ses joues paraissent plus rondes et les commissures de ses lèvres sont tombantes (Sanguine, H. 0,445 ; L. 0,292, inv. PM 22). (J. Trey, Inventaire général des dessins du musée du Louvre. Ecole française. Edme Bouchardon. 1698-1762, n°404) Ces deux études (voir la Tête de femme conservée à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris) de grand format représentent le même jeune modèle féminin, aux yeux en amande, vu de face dans un cas et de trois quarts dans l'autre. Il doit s'agir d'une Savoyarde, comme l'indique son fichu, qui ressemble au type de coiffe porté par les femmes originaires de cette région et que l'on retrouve à plusieurs reprises dans Les Cris de Paris (...) À en juger par leur sujet, nos deux dessins pourraient dater de l'époque où Bouchardon travaillait à sa fameuse série pour la gravure, autrement dit vers 1737. Cela étant, il semble s'agir d'œuvres exécutées pour elles-mêmes (...) Les formes du modèle sont solidement rendues grâce à une exécution très finie du visage et à de forts contrastes entre les zones d'ombre et de lumière. Afin de suggérer ces dernières, le dessinateur a tiré profit du blanc du papier, qu'il a laissé en réserve par endroits. Il est ainsi parvenu à donner l'impression que la tête du modèle est en relief, comme d'ailleurs le foulard - traité plus sommairement - qui la recouvre. Le tout est d'une admirable plasticité. Le traitement des formes tend légèrement vers l'abstraction, notamment dans certaines parties du visage (...) la jeune femme arbore un regard songeur dans le dessin du Louvre (...) les deux dessins laissent penser que Bouchardon se livrait ici, en partie du moins, à un exercice sur l'expression des passions, que Caylus allait institutionnaliser plus tard à l'Académie de peinture et de sculpture (Edouard Kopp, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, pp.171-172). La contre-épreuve de cette sanguine est conservée au musée des beaux-arts de Quimper, inv. P1160684 (legs comte de Silguy) (comm. écrite Alastair Laing, août 2017). Karina Krasilnikova, "Drawings by Edme Bouchardon and His Circle in the Hermitage Museum", dans Master Drawings, Vol. 59, Number 4, Winter 2021, pp. 475-498

INDEX :
Collections : Calvière, marquis de - Orsay, Pierre Marie Gaspard Grimod, comte d'
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 186