Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 20/04/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BOUCHARDON Edme


Ecole française

Saint Matthieu

Vers 1724/1725

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24135, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII14766
MA12266

LOCALISATION :
Nouvelle réserve des pièces encadrées

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BOUCHARDON Edme
Inspiré par ZAMPIERI Domenico

TECHNIQUES :
Sanguine. Quatre feuilles collées les unes aux autres. Feuille centrale plus oxydée que les autres. Déchirures en bas à droite. Verso : en haut à gauche de la feuille de gauche, 36a C au graphite et 36 A à la plume et encre brune ; en haut à gauche de la feuille du bas, 36d C au graphite et 36 D à la plume et encre brune ; en haut à gauche de la feuille de droite, 38b C au graphite et 36 B à la plume et encre brune ; en haut à gauche de la feuille centrale, 36c C au graphite et 36 C à la plume et encre brune. Filigrane : licorne dans un cercle surmonté d'un P.
H. 00,820m ; L. 00,808m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1525, chap. : Ecole française, Volume C. (...) Numéro : 12266. Nom du maître : Idem [[ Bouchardon /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 36 C. Désignation des sujets : Un des pendentifs de st. André della Valle. Dessin en quatre morceaux. Dimensions : H. 79 x L. 79 cm [[les quatre morceaux réunis]]. Origine : Idem & Donné par Mr. Girard /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD40 Note relative à la saisie informatique : Désignation des sujets : la technique, précisée dans la notice n° 12231, concerne en fait les notices n° 12231 à 12367..

COMMENTAIRE :
On peut dater de la fin de l'année 1724 les copies exécutées par Bouchardon dans l'église Sant'Andrea della Valle (Rome) si l'on se fie du moins à cette indication de Poerson : « J'ay, Mgr, ainsy que j'ai eu l'honneur d'en informer V.G., obtenu la permission du général des Théatins, qui paroist de mes amis, de faire copier les quatre tableaux du Dominiquain ; ils seroient déjà commencés sans une petite difficulté, qui est qu'étant un peu haut de terre, les élèves souhaitteroient d'être sur des montées de bois que nous avons pour les voir de plus près, ce que l'on ne peut souffrir dans cette église par rapport à l'Année Sainte [1725], dans laquelle ils veulent qu'elles soient entièrement libres (C. D., VII, Poerson au duc d'Antin, le 21 novembre 1724, p. 94-95). » Du fait de la présence de hachures fines et très couvrantes, les copies sont assez proches de celles exécutées par Bouchardon dans la chapelle Polet. Les feuilles de cet ensemble présentent également le même filigrane (licorne dans un cercle surmonté d'un P). D'après Saint Matthieu du Dominiquin, 1622-1627, fresque, deuxième pendentif à gauche. Ce dessin est en quatre morceaux, vraisemblablement collés ensemble après leur entrée dans les collections du Louvre. Voir la copie du même motif attribuée à Slodtz (Sanguine, H. 0,636 ; L. 0,478, musée du Louvre, Inv. 32856). Voir : Inv. 24122, Inv. 24124, Inv. 24170, Inv. 24171, Inv. 24208, Inv. 24345, Inv. 24345 bis Ce dessin présente par endroits des hachures et croisillons pouvant évoquer l'aspect d'une gravure. Cependant, si l'on compare l'œuvre à l'estampe de Nicolas Dorigny, seule estampe trouvée, datée de 1702-1707, reprenant le pendentif, cela paraît peu probable. Dans cette gravure, le motif s'inscrit entièrement dans le pendentif, ce qui n'est pas le cas sur notre dessin, ni sur l'original. Il semblerait dès lors que cette copie ait bien été réalisée sur place, d'après le modèle original, et cela malgré quelques variantes observables au niveau des pieds de saint Jean, des mèches de cheveux ainsi que de la position de la main du putto tenant un rouleau en partie inférieur. (...) Bouchardon a dessiné d'une sanguine grasse et brune les quatre pendentifs de Sant'Andrea della Valle ainsi que des atlantes et des allégories du chœur.(...) De même que les copies faites à la chapelle Polet, ces dessins représentent les pendentifs dans leur ensemble5, mais aussi des détails, particulièrement des visages, traités en gros plan avec une grande précision6. Bouchardon utilise alors un réseau de hachures très fines, denses et couvrantes, volontiers croisées, procédé qu'il abandonnera par la suite au cours de son séjour romain. Ces dessins d'après le Dominiquin présentent également le même filigrane (une licorne dans un cercle surmonté d'un P). Les plus grandes feuilles, comme les copies d'ensemble des pendentifs de saint Luc et saint Matthieu, sont en réalité le fruit d'un collage entre une feuille principale et trois morceaux rapportés, le tout formant un motif en « T », semblable à celui du pendentif. On constate que la feuille centrale est nettement plus oxydée que les autres et qu'elle présente des traces de trous de punaise. Elle a vraisemblablement été accrochée dans l'atelier de Bouchardon, tandis que les autres feuilles ont été collées ensemble après l'entrée du fonds au musée du Louvre, comme l'indique l'emplacement de la marque L. 1886, parfois prise sous la jonction entre deux feuilles. Les pendentifs de Sant'Andrea della Valle furent sans doute largement copiés par les pensionnaires de l'Académie de France à Rome. Le Louvre en conserve plusieurs copies et notamment un dessin du pendentif de saint Matthieu, de dimensions plus petites et présentant des maladresses. Il est attribué à un autre sculpteur, Michel-Ange Slodtz, arrivé à Rome à la fin du mois de septembre 1728 (...) (J. Trey, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, pp. 91-93).

INDEX :
Lieux : Rome, Sant'Andrea della Valle, Rome, Sant'Andrea della Valle, oeuvre en rapport
Sujets : ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 103