Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 11/08/2018 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

MAITRE DE PHILIPPE DE LEVIS


Ecole française
Actif en 1510/1537-1537/1537


BIOGRAPHIE :
'Ce nom de convention désigne un peintre d'enluminures qui a historié plus d'une dizaine d'initiales provenant de deux volumes d'antiphonaires réalisés en 1533-1535 pour Philippe de Lévis, évêque de Mirepoix (Foix, bibliothèque municipale, ms. 47 et ms. 48) sont pour l'essentiel conservées au musée des Augustins à Toulouse (inv. 57-8-1-1 à 57-8-1-7), au musée du Louvre (Cabinet des dessins, RF 52752), au Musée national de la Renaissance, à Écouen (inv. Ec 1947) et en mains privées. Cet artiste, que l'on s'interdit à juste titre d'identifier avec un enlumineur d'origine parisienne au service de Philippe de Lévis en 1510-1512 dénommé Henri Laurer, a fait l'objet de différentes identifications. L'hypothèse d'un enlumineur flamand ou allemand, formulée en 1858, est aujourd'hui écartée. Pour quelques chercheurs français, il pourrait s'agir de l'un des enlumineurs impliqués à Toulouse dans l'illustration des Annales manuscrites de la ville en 1533-1536, soit Charles ou Côme Pingault, soit Servais Cornoualle. Le premier, d'abord actif à Lyon (1533), puis à Toulouse (1535) et enfin à Bordeaux (de 1537 à 1550), était « écrivain », « enlumineur » et « peintre ». Le second, Servais Cornoualle (ou Cornoailles, Cornouille, ou Cornoualhe), originaire de Picardie, accéda à la maîtrise en 1538. Il a illustré les chroniques de Toulouse de 1535 à 1546, en 1551-1552 et en 1561-1562. L'art de l'un et de l'autre, et plus particulièrement celui de Servais Cornoualle, présente quelques caractères italianisants qui se retrouvent dans les enluminures du Maître de Philippe de Lévis-Mirepoix, mais ceux-ci sont insuffisants pour conclure à une quelconque identité. Cette réserve impose de rester attentif aux suggestions des chercheurs, généralement étrangers, qui voient dans le Maître de Philippe de Lévis-Mirepoix un Italien dont le style pourrait appartenir soit à l'Italie méridionale, soit aux Marches (Dominque Cordellier, dans 'Les enluminures du Louvre, moyen âge et Renaissance', catalogue raisonné sous la direction scientifique de François Avril, Nicole Reynaud et Dominique Cordellier, assistés de Laura Angelucci et Roberta Serra, Paris, 2011, p. 254). Dans le même ouvrage D. Cordellier (p. 256 colonne 2) souligne la parenté de style entre les œuvres du Maitre de Philippe de Lévis et celles d'Antoine Olivier. Aurélia Cohendi a depuis identifié ces deux derniers artistes l'un a l'autre ainsi qu'au Maitre de la tenture de l'histoire de saint Etienne (cat. exp. Toulouse Renaissance, Toulouse, 2018, p. 222).


SYNONYMES :
Maître de Philippe de Lévis-Mirepoix
Antoine Olivier
Maître de la tenture de l'Histoire de saint Etienne